Si nous avions à définir ce qui relève du beau dans nos projets, il y aurait sans doute un moment d’hésitation… Nous croyons qu’il est nécessaire de rechercher une perfection mais sommes conscients de la nécessité d’admettre l’imperfection. Admettre cette imperfection, c’est l’inattendu qui advient lors du chantier, c’est reconnaitre la valeur du travail manuel qui fait qu’il n’y a pas d’architecture sans hommes et femmes pour la construire et qui laissent traces.
C’est aussi reconnaitre la nécessité de l’ornement et du décoratif comme moyen d’émouvoir, voire de transcender la construction. Le beau se glisse aussi dans les règles et la rigueur avec lesquelles on fait projet en réponse à la complexité de l’acte de construire.
Règles que l’on s’autorisera à outrepasser si l’occasion se présente !
Pour autant, les pratiques évoluent et les exemples d’un mieux construire se multiplient. Mieux construire pour limiter les déchets, mieux construire pour valoriser les ressources renouvelables, mieux construire pour limiter les surenchères techniques, mieux construire pour permettre les évolutions et transformations à venir des bâtiments que l’on édifie.
Construire aujourd’hui c’est aussi penser les usages et les usagers dans la diversité et faire de chaque projet un lieu inclusif.
Il s’agit pour nous de rappeler l’obligation faite à l’architecture et aux architectes d’oeuvrer à l’intérêt public et collectif au-delà de la satisfaction qu’il y a dans l’édification d’un projet que l’on a dessiné. C’est le sens de notre métier et de l’engagement que nous lui vouons.
Plus simplement il s’agit de faire de chaque occasion de projet un acte social profitable au plus grand nombre.
L’homme est intervenu quasiment partout, souvent à ses dépens et celui du milieu dans lequel il vit. L’architecture peut être parfois réparation même si elle ne peut pas tout, nous considérons nos projets comme une opportunité pour faire mieux et plus. Par ailleurs pour la première fois de son histoire, plus de la moitié de l’humanité vit en milieu urbain. Avec pour conséquences une raréfaction du foncier conduisant à considérer le bâti existant comme un bien précieux, et ce quel que soit sa valeur patrimoniale. Ce qui est déjà construit est une ressource.
Nous nous attachons à revaloriser le bâti existant, à le réinventer à partir des nouveaux usages qu’il doit accueillir, sans rien céder à l’ambition créative insufflant son esprit à tout projet.
Co-fondatrice de l'agence Yes en 2006.
Co-fondatrice de l'agence Amas en 2014.
2000-09, Enseignante contractuelle à l'Ensase.
Depuis 2009, Maitre de conférence en champ TPCAU à l'Ensag.
Rattachée au laboratoire Architecture Environnement et Culture Constructive.
Architecte conseil du Caue de la Haute-Loire de 2003 à 2006.
2005-08, Enseignant contractuel à l'Ensacf.
2008-12, Maître de conférence associé en champ TPCAU à l'Ensam.
2012-15, Maître de conférence associé en champ TPCAU à l'Ensase.
Depuis 2015, Maitre de conférence en champ TPCAU à l'Ensacf.